16h30, devant le stade Léopold Sédar Senghor de Dakar. Les supporters des deux camps commencent à arriver tandis que certains tentent de vendre des places pour le match. Sénégal-Guinée, c’est l’affiche du soir. Et pour les Sénégalais, c’est une fête.

Vêtu du survêtement national, l’« ambianceur » du match commence à animer et à faire du bruit. « J’étais à la marche d’ouverture du forum dimanche, et aujourd’hui c’est moi qui met l’ambiance dans le stade. Il y aura beaucoup de monde, c’est bien. »

Pour la plupart des Sénégalais, il n’y a aucun problème avec la Guinée : « C’est comme des collègues, nous dit l’ambianceur. ça va être un beau match, avec deux belles équipes, mais le Sénégal va gagner. » Devant le stade, la foule se fait de plus en plus dense .

17h, le match va bientôt commencer. Débutent alors les hymnes des deux équipes. Des hymnes respectés mais très peu chantés par le public. Derrière moi un petit garçon fredonne celui du Sénégal avec son père qui trouve « les hymnes magnifiques et pleins d’émotion, c’est important de connaître celui de son pays » .

Le match n’est pas extraordinaire, et les supporters sénégalais n’hésitent pas à se faire entendre. L’un d’eux m’explique : « Quand tu es footballeur, il y a des choses que tu ne peux pas te permettre, des erreurs qui peuvent coûter chères ».

Dans l’un des virages, un petit groupe de supporters fait de la musique : tambour et maracas pendant 90 minutes, et même pendant la mi-temps. Le stade n’est pas rempli, et des femmes déambulent dans les travées pour vendre boissons, cacahuètes et fruits.

Photo Mohamed Mahieddine

A la fin du match, le Sénégal a battu la Guinée 3 à 0. à la sortie, pendant quelques minutes, des supporters peints aux couleurs du Sénégal et des enfants se mettent à danser. Quand le car des joueurs sort du stade, petits et grands crient leur joie .

19h30, le stade se vide. Malgré une ambiance plutôt calme, ce match a ravi les Sénégalais et permis à tout un peuple de s’évader, de s’amuser ou juste de se retrouver entre amis.

Cynthia Ouamara

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