Visite de Barbès avec une association qui fait découvrir les quartiers populaires de Paris. L’occasion de vérifier que la police fait la pluie et le beau temps par ses fréquentes incursions.

Mardi 21 septembre. Pour ce deuxième jour de l’échange en France du projet d’écriture journalistique « Jeunes reporters migrants » (entre l’Italie, le Sénégal, le Burkina-Faso et la France), nous sommes accompagnés d’un membre de « ça se visite ». Objectif : sortir du traditionnel itinéraire touristique « Tour Eiffel, Arc de Triomphe et Champs-Elysées ». Justement, cette association propose une balade urbaine à la découverte de quartiers populaires, lieux de mixité culturelle remplis d’histoires et de vie.

Direction La Goutte d’or et Barbès, dans le 18e arrondissement de Paris. Un quartier peuplé essentiellement de migrants, mais aussi symbole de la lutte des sans-papier, à travers l’occupation, puis l’évacuation de l’église Saint-Bernard, en 1996. Après ce petit tour historique, on arrive devant la porte du Café social, où l’on doit rencontrer un représentant de cette association. La rue a l’air calme, on voit juste une voiture de police, gyrophares éteints, partir au bout de la rue.

En sortant de cette présentation, on se retrouve comme dans une autre rue, avec dix fois plus de monde sur la route et les trottoirs. Tout à coup les sirènes de police retentissent, une voiture s’arrête brusquement devant nous, trois policiers en sortent et se déploient, entraînant la fuite d’hommes et de femmes qui emballent des choses rapidement et courent aussi vite qu’ils le peuvent pour s’engouffrer dans les ruelles. Après avoir dispersé la foule en quelques minutes, les policiers remontent dans leur voiture et repartent, laissant le quartier encore plus vide que lorsque nous sommes arrivés. On redescend la rue. Après quelques mètres, tout le quartier reprend vie, et les trottoirs rugissent de monde.

Khalid Nahi – Reporter Citoyen (Texte) et Donata Columbro – JRM Italie (Photo)

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