Dylan Bauchat, 19 ans, originaire d’Epinay-sur-Seine, est étudiant en 2eme année de licence STAPS (sciences et techniques des activités physiques et sportives) à l’Université Paris 13 à Bobigny. Le jeune homme, qui souhaite devenir professeur d’université, entraîne déjà des enfants au foot, dans le cadre de ses études. Il nous parle de cette activité.

Crédit : Mehdi Mansouri
Crédit : Mehdi Mansouri

Reporter Citoyen : Dans le cadre de ta deuxième année d’études tu dois effectuer un stage dans un club de foot. Comment as-tu trouvé le club où tu entraînes ?
Dylan Bauchat :
Dans mes études je me spécialise en “entraînement sportif” et “éducation et motricité”. Pour la première option je devais trouver un stage d’observation lors duquel j’entraine, j’éduque des enfants, pendant toute une année scolaire. J’ai trouvé le club par l’intermédiaire de mon ancien coach. Je jouais avec lui et à la reprise du championnat au mois d’août, je lui ai demandé si je pouvais entrainer avec lui dans son club. Il m’a alors proposé un poste dans un club privé qui propose des entraînements de foot à 5 pour des enfants de 4 à 14 ans.

RC : Donc toi aussi tu jouais au foot avant d’entraîner des jeunes ?
DB :
Oui, j’ai joué pendant 2 ans au Club Sportif Multisport Gennevillois, et à l’Académie de Foot d’Epinay-Sur-Seine, quand j’étais plus jeune.

RC : Combien d’enfants entraînes-tu ?
DB :
Au total il y a environ 300 enfants inscrits au sein de l’académie. Dans les groupes que j’entraine il y a entre 15 et 20 enfants. Nous sommes 2 éducateurs par groupe, donc avec environ 10 enfants chacun à charge. Moi je m’occupe de ceux de 6 à 8 ans le samedi après-midi de 13h à 15h. Puis de 15h à 17h j’entraîne les plus grands, qui ont entre 12 et 14 ans. Et le mercredi après-midi, il y a un cours pour ceux de 8 et 9 ans. Au total je donne 8 heures d’entraînement par semaine à Aubervilliers, Créteil et Paris.

RC : Quels sont les bons et mauvais côtés lorsque que l’on entraîne de jeunes enfants?
DB :
Les bons côtés c’est qu’ils sont attentifs, qu’ils écoutent et ils sont très attachés et réceptifs à ce que dit le coach. Et puis un enfant de 4 ans c’est très affectueux, ils viennent parce qu’ils aiment le foot et ils ont du plaisir à être présents. Mais il y a aussi un côté moins agréable : parfois ils sont un peu dissipés et si on ne change pas assez vite d’exercice ils vont se lasser. Il y a l’aspect technique aussi. C’est beaucoup plus difficile de travailler avec eux sur le thème du football, parce qu’ils préfèrent faire des jeux. Donc il faut faire des jeux qui vont se rapprocher du foot, tout en leur apprenant des techniques, comme le fait de ramener la balle avec ses pieds dans la zone choisie, au lieu de le faire avec les mains.

RC : Du coup ça te plaît d’entraîner ?
DB
: Oui. Au début, je pensais que ça allait être compliqué pour moi, parce que je n’avais pas l’habitude, que je n’avais jamais fait ça. Mais finalement, j’aime bien. Quand tu commences à mieux connaître tous les petits, à connaître tous les prénoms, qu’ils commencent à te connaître aussi, et que tous les mercredis ils attendent que tu sois là, ça fait vraiment plaisir.

RC : Est-ce que tu as l’impression que les enfants aujourd’hui sont aussi passionnés par ce sport, que toi à leur âge ?
DB :
Pas tous. Il y en a qui vont se détacher du lot, qui sont meilleurs que les autres et eux ils sont vraiment passionnés. Certains font du foot dans l’académie, mais ils vont aussi faire du foot en club. ça me rappelle qu’à leur âge j’étais passionné, j’aimais le foot, je jouais tout le temps ! Mais certains enfants sont plutôt là pour retrouver leurs copains d’école, profiter et s’amuser pendant 2 heures l’après-midi.

RC : Comment prépares-tu tes entraînements ?
DB :
Le plus souvent c’est grâce aux fiches ressources de la Fédération Française de Football. Sinon je m’aide des articles et des livres qu’on me donne en cours. Après j’essaye de mettre en place les entraînements adaptés à la catégorie d’âge que j’entraîne. J’observe aussi mon coach et les personnes qui entraînent dans l’académie depuis quelques années et qui ont l’habitude avec les enfants. Mais je n’observe pas les grands entraîneurs, comme l’italien Carlo Ancelotti ou l’espagnol Pep Guardiola, en me disant que je vais faire pareil avec les enfants !

RC : Est-ce que tu penses aller plus loin dans ce domaine et entraîner des joueurs plus âgés pour du foot à 11 ?
DB :
Oui bien sûr, le but c’est de commencer par le bas pour remonter vers le haut, de toucher à tout. Par exemple, quand on entraîne des petits on peut voir leur progression. Alors que quand il s’agit de jeunes de la catégorie des moins de 19 ans, leur formation de footballeur est déjà finie, on va juste apporter un aspect tactique, leur donner quelques consignes. Mais ce n’est pas pareil que quand ils sont petits, et que tu leur apprends les bases à l’entraînement. Mais bien sûr que je veux entraîner plus haut, c’est un des objectifs que je me suis fixé.

RC : Et est-ce que tu rêves d’entraîner au plus haut niveau, d’atteindre le monde professionnel ?
DH :
Bien sûr que je rêve d’entraîner un jour dans le monde professionnel, on ne va pas dire non au Real Madrid (rires) ! Et même à un club de ligue 1 ou de ligue 2 je ne dirais pas non ! Après il y a beaucoup de personnes qui veulent atteindre ce niveau, c’est comme être footballeur. Moi, j’espère au moins atteindre le niveau national ou la division d’honneur.

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